Le mardi 18 janvier, une classe de première HLP (humanité, littérature et philosophie) du lycée Claude Monet a eu la chance de recevoir Laure Gauthier. Dans le cadre de l’opération « Les poètes n’hibernent pas », elle a fait le déplacement au Havre pour les rencontrer dans l’enceinte du lycée.
Laure Gautier est une poétesse qui a toujours eu une âme littéraire. Elle a commencé à écrire dès l’âge de 7 ans. Elle est l’autrice de plusieurs recueils poétiques, notamment de Je neige, de Kaspar de pierre et de les corps caverneux. Elle est également maître de conférences en art de la scène contemporaine à Reims.
Pour la poétesse, un poème demande beaucoup de travail sur la langue, autant de travail que pour un roman. Les poèmes ont un ordre bien précis dans une œuvre comme les scènes dans le déroulement d’un film. Le poème est en constante évolution, différente selon les époques, les événements qui s’y passent.
Elle a pu observer le processus de disparition de l’oralité dans la poésie, même si la nouvelle génération s’y intéresse de plus en plus.
Les recueils de poèmes de Laure Gauthier sont parfois inspirés par un fait divers, comme par exemple, la maltraitance des enfants dans Kaspar de pierre. Elle a tenu à nous interpeller sur notre consommation excessive et commerciale de faits divers. Omniprésents, nous les visionnons quotidiennement à la télévision ou sur les réseaux sociaux. Ils attirent le tourisme noir, appelé aussi tourisme sombre : forme controversée de tourisme qui consiste à organiser la visite payante de lieux étroitement associés à la mort, à la souffrance ou à des catastrophes.
À 49 ans, elle nous confie avoir longtemps jeté ses poèmes car elle n’avait pas confiance en ses compétences et en la qualité de ses écrits.
Pour finir, elle nous a incité à écrire et à lire pour développer notre imagination et notre créativité. Aussi, parce qu’il y a peu de poèmes écrits à l’adolescence alors que c’est une période de questionnement et d’apprentissage importante et il serait très intéressant de pouvoir en lire. Sans oublier que tout le monde peut écrire, ce n’est pas un don, c’est propre à chacun.
Emma Asselin et Flora Marre 1GN6 HLP