Article PARIS NORMANDIE Par Allison Blomme

Du lundi 25 au vendredi 29 mars 2024, des lycéens en bac pro Métiers de la sécurité au lycée Claude-Monet ont suivi un stage au sein de la gendarmerie du Havre pour y découvrir les différents métiers. Mais également suivre des entraînements spécifiques…

Pompes, running punchs, squats, burpees… Ces termes, les adeptes de fitness les connaissent bien. Mais les élèves du lycée Claude-Monet, au Havre, aussi. Ce mercredi 27 mars 2024 après-midi, dix jeunes répondaient aux ordres et conseils de l’adjudant David Delaunay. Pendant une heure, ils ont fait du renforcement musculaire et de l’exercice cardiovasculaire. L’heure suivante, ils s’entraînaient à l’autodéfense, apprenant à prendre et donner des coups. Les adolescents suivaient les consignes, parfois avec le sourire, parfois avec plus de mal. « C’est fini là, non ? », demande Margaux, 16 ans, à bout de souffle à la fin d’un exercice.

Pendant une semaine, du lundi 25 au vendredi 29 mars, grâce à un partenariat entre le lycée et la gendarmerie du Havre, ils découvrent les différents corps de métiers : la Marine, le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG), la police judiciaire à la brigade d’Épouville… De quoi donner des envies à certains. « Je voulais passer le concours de gardien de la paix. Sauf que ce matin, on est allés à la gendarmerie de Caucriauville, et je suis en train de remettre en question mon orientation pour être gendarme dans la montagne, déclare Célia, enthousiaste. J’adore la montagne et je suis fan d’escalade, alors si je peux lier ma passion à mon travail, ça me ferait kiffer ! »

« Les amener de la façon la plus ludique possible vers les métiers de la sécurité »

« Pour le concours de sous-officier de la gendarmerie, l’entraînement est plus intensif. C’est beaucoup plus militaire. Là, je pense que ce n’est rien à côté », estime Wylan, 16 ans. « Après, c’est ce qu’on aime, c’est plus strict. C’est pour ça qu’on choisit la gendarmerie et pas la police nationale », poursuit Nathan, 16 ans aussi. Tous deux espèrent rejoindre le PSIG après leurs études. Ils ont bien conscience qu’il faut maintenir une forme physique pour intégrer la maréchaussée.

« On fait plutôt de l’exercice de notre côté, deux heures de renforcement musculaire par exemple, on est morts ensuite », explique Clémence, qui espère devenir sapeur-pompier. « Le but, c’est qu’on ait une meilleure condition pour qu’on puisse passer l’examen après », ajoute Margaux. « C’est un entraînement qui ressemble plus à celui du PSIG, mais ça peut toucher tout un chacun, notamment pour la préparation du concours de sous-officier, explique l’adjudant David Delaunay. Mais ce n’est pas le même entraînement. Il s’agit de les amener de la façon la plus ludique possible vers les métiers de la sécurité. Il faut s’adapter à la génération actuelle. »